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Libération

A Bali, l'Asie-Pacifique peste contre un dollar bas

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publié le 17 avril 1995 à 2h58

Américains et Japonais veulent stabiliser les changes.

New York, de notre correspondant Le soleil de Bali n'aura pas suffi à faire fondre le yen. Les ministres des finances des 18 pays de l'Apec (Forum de coopération économique Asie-Pacifique) réunis en Indonésie la semaine dernière auront eu beau multiplier les déclarations de principe, ils ne sont guère parvenus à dépasser le stade des voeux pieux, symbolisés par l'adoption, hier, d'une déclaration solennelle en faveur de la stabilité des changes. «Nous sommes tous d'accord sur le fait que des taux de changes stables sont dans l'intérêt du monde», a résumé le secrétaire d'Etat américain au Trésor, Robert Rubin.

Pour donner un signe fort, Robert Rubin et le ministre japonais des Finances, Masayoshi Takemura, ont annoncé qu'ils avaient l'intention de se concerter pour stabiliser la parité yen-dollar. «Concernant la politique monétaire, notre appréhension est similaire: la chute du dollar face au yen a un impact non seulement sur les pays asiatiques mais sur le monde entier», a déclaré Takemura à la presse. «C'est pour cela que nous allons collaborer afin de réduire cet impact sur les taux de change», a-t-il ajouté.

Le communiqué commun des ministres de Finances de l'Apec assure par ailleurs que les risques de fuites de capitaux pourraient être réduits «si les gouvernements montraient leur attachement à une stabilité macro-économique». Pour cela, ils demanderont au Fonds monétaire international de préparer une étude sur l'impact