Air France tire ses résultats vers le redressement
Prévisions vérifiées, grâce au calendrier comptable.
Incontestablement, la direction d'Air France peut publier des comptes moins effrayants que ceux des deux dernières années. Le groupe, qui a présenté hier son rapport d'activité 1994, affiche une perte nette de 2,356 milliards de francs, «après avoir perdu 8,476 milliards en 1993, soit une réduction de 72% de son déficit d'une année sur l'autre». Précision, si elle était nécessaire: ces comptes intègrent ceux d'Air Inter, qui reste filiale du groupe national. L'observateur non averti a donc tendance à se dire que le plan de redressement du PDG Christian Blanc commence à produire ses effets et que la compagnie poursuit comme prévu son chemin sur la voie du retour à l'équilibre financier annoncé pour la fin de 1996.
Voilà qui serait parfait, si ce n'est que ces résultats sur douze mois ne sont pas définitifs, puisque la compagnie change les dates de son exercice financier, qui s'étalera désormais d'avril à mars. Pour assurer la transition, les comptes 1994 seront calculés sur quinze mois jusqu'à fin mars 1995. Le résultat d'Air France sera «conforme aux prévisions», soit une perte nette d'environ 3,5 milliards de francs sur quinze mois.
Le plan de redressement bien sûr... Mais au-delà de cette modification comptable, l'amélioration des comptes provient pour beaucoup des ventes d'actifs, comme celle des hôtels Méridien au groupe britannique Forte, qui a permis d'inscrire un bénéf