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Libération

La Poste : dans le Midi, l' heure est aux commandos

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publié le 22 avril 1995 à 2h48

A la poste de Toulon, les négociations bloquent sur le paiement des

heures de grève.

Une poste, deux grèves, trois raisons de devenir fous pour les usagers des Bouches-du-Rhône et du Var. Dans ces deux départements, la distribution du courrier est perturbée depuis plusieurs semaines, sans qu'aucune perspective de solution n'apparaisse. Et l'exaspération des grévistes se traduit à la fois par l'escalade des revendications et par la multiplication des actions violentes.

Dans le Var, où le mouvement dure depuis deux mois, la situation est bloquée. Les négociations ont pourtant bien failli aboutir la semaine dernière. Mais l'ultime rencontre, samedi matin, entre syndicats et directio, à Toulon, a été interrompue par un commando de «durs». «Les mêmes sont revenus le mardi pour saccager les locaux, assure un porte-parole de la direction, ils ont cassé des machines, lancé des pots de peinture, brisé du mobilier.» Jeudi soir, un directeur et trois cadres ont été retenus dans le bureau de Poste de Hyères, avant d'être libérés par les forces de l'ordre dans la matinée de vendredi. Première victime des violences, l'intersyndicale, qui a volé en éclats, comme l'explique Gérard Méliani, de l'Union régionale CFDT. «Nous appelons à la reprise, avec la CFTC et FO, car nous estimons avoir obtenu satisfaction sur beaucoup de points. Et la tournure que prennent les événements est inacceptable.» CGT et SUD se retrouvent seuls dans le camp des jusqu'au-boutistes. «Ça coince sur les conditions de re