Avec encore beaucoup de visiteurs supplémentaires et pas mal de
chance, Euro Disney parviendra peut-être à sortir du rouge d'ici 1996. En attendant, la direction du parc de loisirs de Dysneyland Paris poursuit sa politique commerciale de baisse des prix tous azimuts... et la stratégie commence à porter ses fruits. On parle de «hausse importante de fréquentation», mais les responsables du groupe refusent de communiquer des chiffres semestriels sur le nombre de visiteurs (9,8 millions de personnes pour l'exercice 1992-1993 puis une baisse à 8,8 millions l'année suivante). L'amélioration de l'activité de Dysneyland Paris tient aussi à la progression de la fréquentation hôtelière: les visiteurs, attirés par des tarifs moins chers, utilisent davantage les hôtels du parc réputés très chers que par le passé.
Après plusieurs mois de réajustement commercial, les résultats semestriels se révèlent bien plus présentables que par le passé: la perte du groupe s'est réduite à 241 millions de francs au cours du premier semestre du 1er octobre 1994 au 31 mars 1995 alors qu'elle s'élevait à 1,055 milliard de francs sur les six premiers mois de l'exercice précédent. Au total, une réduction du déficit de 77%. Sur la même période, le chiffre d'affaires du parc a progressé de 7% par rapport au premier semestre de l'an dernier à 796 millions de francs. Idem pour les hôtels qui affichent un chiffre d'affaires de 666 millions de francs. En revanche, les autres activités n'ont quasiment pas évolué