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Les fraisiculteurs français réclament le soutien de l'Etat contre les produits espagnols

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publié le 26 avril 1995 à 4h33

Les fraisiculteurs français réclament le soutien de l'Etat contre

les produits espagnols Les fraisiculteurs français s'en prennent au ministre de l'Agriculture Jean Puech et lui reprochent de ne pas défendre la production de fraises nationale. Dans un communiqué publié hier, le comité de défense des fruits et légumes du Lot-et-Garonne, à Sainte-Livrade, déclare que les fraisiculteurs attendent du ministre de l'Agriculture qu'«il ne se trompe pas d'adversaire... et regrette qu'en condamnant vivement les fraisiculteurs français pour leur action de jeudi, le ministre prenne la défense des producteurs espagnols».

Jeudi soir dernier, quelque 150 fraisiculteurs du Lot-et-Garonne avaient intercepté près de Narbonne (Aude) neuf camions transportant des fraises venues d'Espagne, et avaient détruit leurs cargaisons. Plus tard dans la nuit, ils avaient tenté de pénétrer dans les entrepôts d'une centrale d'achats à Colomiers, près de Toulouse, pour vérifier la provenance des fruits, mais s'étaient heurtés aux forces de l'ordre. Par la voix de Jean Puech, les pouvoirs publics avaient condamné cette action commando et réclamé des poursuites judiciaires. S'estimant agressés, «les producteurs français attendent d'être défendus et non pas poursuivis par la justice à la requête de leur gouvernement, qui doit faire entendre sa voix au Parlement européen». Selon le Comité de défense du Lot-et-Garonne, «ce ne sont pas des textes sur la libre circulation des marchandises ou sur la libre concurrence