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Analyse

Pour les Etats-Unis, le dollar ne faiblit pas. La chute de la devise n'est pas vraiment un problème économique intérieur

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publié le 26 avril 1995 à 2h35

Pour les Etats-Unis, le dollar ne faiblit pas

La chute de la devise n'est pas vraiment un problème économique intérieur.

Washington, de notre correspondant Accusés comme à chaque tempête monétaire de ne rien faire pour stabiliser le cours du dollar, les responsables américains protestent de leur bonne foi et de la bonne santé des marchés, en affirmant bien haut qu'ils préfèrent un dollar bien fort, et en protestant la main sur le coeur qu'ils ne recherchent pas en sous-main une dévaluation sournoise qui favoriserait leur commerce extérieur. Telle est la ligne de l'administration Clinton, défendue avec quelque énergie, vingt-quatre heures avant les réunions du FMI prévues aujourd'hui à Washington, par le secrétaire au Trésor Robert Rubin. Rubin a une confiance spontanée dans la justice des marchés, acquise naguère à la tête de la grande banque d'investissement Goldman Sachs. En rappelant que l'économie américaine demeure saine dans ses éléments les plus fondamentaux, en décrivant les mesures adoptées depuis deux ans par l'administration Clinton pour diminuer le déficit budgétaire ­cause établie, selon le cliché international du moment, de la chute du dollar­, et en soulignant comme incidemment que le jugement de la Bourse, lui, demeure plutôt encourageant (Wall Street est au plus haut), Rubin a exposé de la manière la plus argumentée la position américaine.

La vieille tarte à la crème des «interventions concertées» des banques centrales sur les marchés des changes n'ayant plus c