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Libération
Reportage

La revanche de l'Espagne sur EuroDisney. Le parc Port Aventura, en Catalogne, attend 2,5 millions de visiteurs en 1995.

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publié le 2 mai 1995 à 5h20

La revanche de l'Espagne sur EuroDisney

Le parc Port Aventura, en Catalogne, attend 2,5 millions de visiteurs en 1995.

Tarragone, envoyé spécial L'heure de la revanche a peut-être sonné pour Tarragone. En 1985, Disney avait préféré Marne-la-Vallée à cette grande cité de la Costa Dorada catalane. Aujourd'hui, Tarragone ouvre au public son propre parc de loisirs, Port Aventura, deuxième en taille en Europe après Disneyland Paris. Dans l'aventure se sont alliés les deux grands concurrents de Mickey dans ce genre d'activité, les Américains d'Anheuser Busch et les Anglais de Tussauds Group ­ filiale loisirs du groupe Pearson. L'argent manquant est venu d'investisseurs locaux, et notamment de la Caixa, la grande caisse d'épargne catalane.

L'Espagne présente donc l'inauguration de Port Aventura comme une victoire, dix ans après que ce dernier a été recalé par Disney. «Ils se sont trompés en choisissant Paris», disait alors le secrétaire d'Etat espagnol au Tourisme. «Nous ne prétendons pas concurrencer Disneyland Paris», nuance cependant Ray Barratt, de Tussauds, l'un des principaux responsables de Port Aventura. 2 milliards de francs d'investissements, c'est peu face aux 25 milliards des installations de Marne-la-Vallée. C'est à peine trois fois le seul coût de la Space Mountain, la nouvelle grosse attraction que prépare Disneyland pour relancer la machine et sortir du rouge.

Port Aventura se veut plus modeste. En tout cas dans un premier temps, puisqu'il lui reste encore 800 hectares