Contre la grève à Marseille, la Poste centralise le tri de ses sept
centres Les négociations entre syndicats et direction se poursuivent.
Marseille, envoyé spécial La Poste des Bouches-du-Rhône emménage dans la grève. Profitant du pont du 1er mai, la direction départementale a installé un immense centre de tri provisoire dans le hall 3 du parc des expositions de Marseille. De quoi pallier, en principe, la paralysie partielle des centres de tri marseillais, qui dure depuis la mi-mars. Chariots et casiers ont été répartis sur les 8.000 mètres carrés du local, loué 5.000 francs par jour. Une douzaine de CRS et quelques policiers en civil contrôlent l'accès. A l'intérieur, 150 contractuels recrutés pour l'occasion manipulent les montagnes de sacs postaux. Une cinquantaine de cadres de la direction n'hésitent pas, pour certains, à retrousser les manches et à pousser les chariots.
«Il s'agit d'assurer la continuité du service public dans de meilleures conditions de sécurité», assure Bernard Le Lann, directeur départemental de l'établissement. Le centre du parc Chanot remplace désormais les sept centres provisoires disséminés dans le département depuis le début du mouvement. «Cette dispersion les rendait impossible à protéger, poursuit Bernard Le Lann. Face aux agressions incessantes, qui anéantissaient à chaque fois et en un instant des heures et des heures de travail, on a préféré se regrouper ici.»
Dans le secteur reservé aux recommandés, placé sous surveillance particulière, on s'a