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Les Italiens se préparent des départs en retraite à la carte

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publié le 8 mai 1995 à 5h12

Les Italiens se préparent des départs en retraite à la carte

L'âge légal serait porté à 62 ans mais n'aurait plus valeur de loi.

Rome, de notre correspondant Les «nouvelles retraites» vont enfin voir le jour: le titre, à la une du quotidien Stampa, reflète l'état d'esprit de toute la Confindustria -l'organisation patronale italienne - manifestement soulagée par la tournure prise par les événements. La détermination de Lamberto Dini semble ainsi avoir donné des effets: le chef d'un gouvernement, qui ne dispose pourtant d'aucune majorité politique soudée, n'a pas hésité à mettre tout son prestige dans la balance, en conduisant les négociations avec les partenaires sociaux. Après une interruption imprévue, vendredi, on est désormais depuis samedi soir sur la dernière ligne droite d'un marathon commencé il y a plus d'un mois. Et bien que des points d'achoppements persistent, du côté syndical comme du côté du gouvernement, on se dit sûr de pouvoir annoncer dès lundi, la bonne nouvelle.

L'idée-force du nouveau régime porte sur la liberté laissée au salarié d'anticiper ou retarder le moment de départ à la retraite. Un âge officiel est tout de même fixé à 62 ans mais on peut quitter son travail dès 57 ans en payant des pénalités ou partir plus tard en touchant des primes supplémentaires.

Le mode de calcul des retraites change aussi: elles ne seront plus indexées sur une moyenne des retributions mais exclusivement sur les cotisations versées. Le problème le plus délicat cependant reste