Les Etats-Unis brandissent la menace de sanctions
New York, de notre correspondant S'il fallait une preuve que la chute d'une monnaie reste une arme insuffisante pour doper les exportations, les tensions commerciales persistantes entre les États-Unis et le Japon seraient là pour la fournir: malgré des années de dégringolade du billet vert face au yen et l'amélioration constante en termes de prix de la compétitivité des automobiles fabriquées aux États-Unis face aux voitures made in Japan, le déficit dans le secteur automobile reste au coeur du déséquilibre des échanges entre les deux pays. Pour le chef de file de la diplomatie commerciale américaine, Mickey Kantor, qui, entonnant un air familier, a laissé entendre samedi que des sanctions commerciales contre le Japon étaient désormais inévitables (sous forme notamment de droits de douanes accrus pour les importations aux États-Unis de toute une série de produits japonais), ce dossier fournit une illustration parfaite des blocages structurels qui, dans l'esprit des Américains, expliquent l'essentiel des difficultés des entreprises américaines dans l'archipel. «La clé de l'ouverture du marché japonais a toujours été entre les mains des Japonais», a rappelé Robert Eaton, le patron de Chrysler.
Alors que les entreprises américaines ont depuis peu décidé de faire preuve d'agressivité commerciale au Japon, les effets ne se font quasiment pas sentir. Certes, grâce notamment à une campagne active de Ford sur le marché nippon, les per