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Au Havre, GEC Alsthom refuse sa mort annoncée. Le personnel s'estime trahi par la direction du groupe qui avait promis de maintenir l'activité du site

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publié le 12 mai 1995 à 5h06

Au Havre, GEC Alsthom refuse sa mort annoncée

Le personnel s'estime trahi par la direction du groupe qui avait promis de maintenir l'activité du site. «C'est un véritable assassinat industriel et social. La direction de GEC Alsthom n'a aucune parole et ne tient pas ses engagements. Rien ne justifie ce nouveau plan de restructuration.» Retour à la case départ pour l'usine havraise de fabrication de transformateurs électriques de GEC Alsthom: après un an de répit, le secrétaire général du comité central d'entreprise reprend le micro, on redéploie les banderoles, on recouvre d'inscriptions les murs de l'usine. Lors de l'assemblée générale tenue hier à l'appel de la CGT-UFICT-CGT, le personnel a en effet découvert le contenu du projet de réorganisation du groupe Transformateurs France, inscrit à l'ordre du jour du comité central d'entreprise extraordinaire du 24 mai prochain: fermeture du site havrais pour concentrer la fabrication des transformateurs sur les deux seules unités de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) et de Petit-Quevilly (Seine-Maritime). 172 départs (transferts, congés de conversion de longue durée, reclassements dans le groupe) sont prévus sur le site du Havre, où ne serait maintenue qu'une activité de chaudronnerie, avec 170 salariés sur les 362 actuels. 87 salariés quitteraient Saint-Ouen et 35 Petit-Quevilly. Ce plan social serait effectif dès septembre prochain.

La direction du groupe avait annoncé la fermeture du site havrais en octobre 1993, avec le maintien d