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Analyse

La Compagnie générale se remet à l'eau. Le directeur général veut réorienter la CGE vers ses métiers traditionnels

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publié le 12 mai 1995 à 5h06

La Compagnie générale se remet à l'eau. Le directeur général veut

réorienter la CGE vers ses métiers traditionnels.

«J'ai la très grande immodestie de penser que ceux qui m'ont choisi pour travailler auprès d'eux ne l'ont fait qu'en fonction de mes compétences et de mes qualités professionnelles, qu'ils connaissent. Toute autre considération, du type appartenance à telle ou telle obédience politique, me semble totalement hors de propos.» Quelques jours après l'élection présidentielle de Jacques Chirac, Jean-Marie Messier n'apprécie guère qu'on lui colle une étiquette de balladurien de la première heure. Pourtant, avant de devenir le numéro 2 de la Compagnie générale des eaux, le successeur désigné de Guy Dejouany ­qui fut aussi le plus jeune associé gérant de la banque Lazard­ avait été le plus jeune conseiller d'Édouard Balladur, chargé des privatisations. Deux années de cohabitation (1986-1988) au cours desquelles Jean-Marie Messier a gagné ses galons au sein de la galaxie Balladur, sa famille politique d'origine en quelque sorte. La renierait-il? Peut-être pas, mais il estime que sa situation d'aujourd'hui ne doit rien à ses relations passées. «Ma présence au sein de la CGE ne doit rien à quelque intervention que ce soit de la puissance politique, justifie-t-il. J'ai eu la chance dans ma vie de recontrer deux hommes de valeur: Michel David-Weill, le patron de la banque Lazard, et Guy Dejouany, le PDG de la Générale des eaux. Les deux ont fait le choix de me confier de lour