New-York,
de notre correspondant La fin de l'histoire est aussi forte que le début et le symbole non moins dévastateur: après les pertes colossales enregistrées par Sony à Hollywood et la décision, en avril, de Matsushita de revendre au groupe canadien Seagram 80% des studios MCA, Mitsubishi, en plaçant son investissement dans le Rockfeller Center à New-York sous la protection de la loi américaine sur les faillites, a offert une nouvelle preuve que les Cassandre qui, à la fin des années 80, prévoyaient la domination imminente du Japon sur l'Amérique s'étaient largement trompés dans leur analyse.
En 1989, la prise de contrôle par les Japonais d'un des phares du capitalisme américain, au coeur de Manhattan, avait fourni une preuve de la force nouvelle des investisseurs nippons. Pourtant, malgré son adresse prestigieuse, le Rockfeller Center -siège de General Electric, Associated Press, de l'éditeur Simon and Schuster, du Radio City Music Hall et des studios NBC- s'est avéré un investissement désastreux: faute de loyers suffisants, ses charges financières dépassent la valeur de l'investissement et les pertes cumulées sont supérieures à 600 millions de dollars (4 milliards de francs).
Lors du rachat du Rockfeller Center, la valeur des terrains au centre de Tokyo aurait, disait-on, permis aux Japonais de racheter cash l'intégralité de la Californie. Au début des années 80, leurs investissements immobiliers aux Etats-Unis étaient estimés à 78 millards de dollars. Aujourd'hui, le repl