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Libération

Usinor prépare ses troupes à la privatisation. 140 formateurs sur les sites du groupe sidérurgique.

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publié le 20 mai 1995 à 4h52

De quoi l'actualité sera-t-elle faite? De privatisation. Francis

Mer, P-DG d'Usinor-Sacilor, espère bien que le premier acte du gouvernement sera précisément l'examen du décret de privatisation du groupe sidérurgique, ce samedi, à l'occasion du premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement. Dans les usines, l'opération est engagée depuis six bonnes semaines.

On ne parle que de «ça» sur le vieux, très vieux site sidérurgiste de Mouzon. Créées en 1888 dans les Ardennes, à une quinzaine kilomètres de Sedan, par M.Ollivet, les Forges de Mouzon sont ensuite devenues la Galvanisation (1902), puis Ziegler (1967), Galvanor-Ziegler (1987) et enfin Sollac quand, en 1989, Mouzon, spécialisé dans le revêtement à froid des bobines, a rejoint le groupe Usinor-Sacilor. Cent cinquante-deux salariés, y compris deux apprentis, travaillent à la production ou à la maintenance. Moyenne d'âge: 43 ans.

Le 18 mai, une «séance de rattrapage» a été organisée pour les absents, qui auraient pu manquer les réunions «spécial privatisation». Depuis le 12 avril et pendant une quinzaine de jours, les employés de Sollac-Mouzon ont eu droit, par petits groupes de dix, à des séances d'information: 50 minutes, «transparents» à l'appui, pour expliquer les enjeux de la privatisation, 20 minutes de synthèse et le jeu des questions-réponses avec le directeur de l'usine, dûment briefé par Paris.

On leur a expliqué la volonté de l'actionnaire majoritaire -l'Etat- de se désengager, la possibilité d'envisager l'ave