En annonçant voilà peu sur Internet un accord exclusif entre le pape
Jean Paul II et Bill Gates, le PDG de Microsoft, un plaisantin a pris un grand risque: celui d'être cru. A quelques mois de la sortie, plusieurs fois retardée, de son nouveau système d'exploitation, Windows 95 (prévue désormais pour août prochain), le jeune patron de l'entreprise de Seattle s'affiche actuellement en public avec beaucoup de monde et signe beaucoup d'accords. Jusqu'ici, tout allait bien. Le revers subi avec Intuit annonce-t-il le début de la mise à mort de l'enfant prodige du logiciel? Il est au moins le signe d'un agacement grandissant vis-à-vis des ambitions hégémoniques de Microsoft qui, la semaine dernière, s'est encore adjoint un partenaire de poids avec NBC, le grand network américain.
De même que l'accord récent signé avec Dreamworks, le dernier né des studios d'Hollywood, piloté par Steven Spielberg, cette alliance vise avant tout à un partage de compétence et de savoir-faire: les deux entreprises travailleront ensemble à la mise au point de CD-Rom, de produits interactifs et multimédias divers, réalisés à partir des programmes du réseau de télévision.
Cette cascade d'alliances vise à préparer le lancement du service «en ligne» de Microsoft, baptisé MS-Net, dont l'accès sera «précâblé» dans le futur Windows 95. Il suffira d'un modem aux utilisateurs du logiciel pour accéder à des bases de données variées, à des programmes d'éducation ou de jeux ou faire leurs courses, tous services sur