C'est entendu, les Pompes funèbres générales (PFG) sont
«désirables». Leur rachat par un géant américain est-il pour autant «faisable»? La question agite beaucoup la Bourse depuis maintenant six mois.
Mercredi soir, la Lyonnaise des eaux, maison mère des PFG, publiait un curieux communiqué: non, elle ne négocie pas avec l'Américain Service Corporation International (SCI, leader mondial des pompes funèbres) la vente des PFG. En novembre, la même Lyonnaise des eaux avait rendu public un communiqué identique. Y aurait-il une OPA dans l'air? Ou le groupe de Jérôme Monod cherche-t-il à se faire mousser? Un peu des deux.
Selon la coutume américaine, les sociétés cotées en Bourse sont tenues de faire régulièrement le point sur leur perspectives de développement. A l'automne 1994, lors de la publication de ses comptes semestriels, SCI avait ainsi indiqué son «intérêt» pour les PFG. Cette semaine encore, à l'occasion d'un emprunt obligataire, le document de référence de SCI réaffirme: «La compagnie considère la désirabilité et la faisabilité d'une acquisition des PFG.» D'ou le communiqué-démenti de la Lyonnaise. Surpris par la réaction du Français, un porte-parole de SCI mettait hier un bémol: «Il n'est absolument pas évident que cette transaction soit jamais menée à bien.»
Dont acte. La Lyonnaise des eaux tient à garder sa vache à lait: les Pompes funèbres générales dégagent, bon an mal an, un bénéfice net de 120 millions de francs, pour un chiffre d'affaires de près de trois milliards