Menu
Libération

Rome veut croire aux coupes budgétaires. Le gouvernement table sur un déficit réduit à 3% du PIB en 1998, contre 7,6% aujourd'hui.

Article réservé aux abonnés
publié le 31 mai 1995 à 4h37

Rome, de notre correspondant

L'Italie veut faire bonne figure au rendez-vous de la monnaie unique en 1998. En dépit du scepticisme attaché inévitablement à la politique économique d'un gouvernement à terme dépourvu d'une véritable majorité parlementaire, le président du Conseil Lamberto Dini veut montrer la voie pour réintégrer le club de Maastricht. Le conseil des ministres a entrepris de déchiffrer le document de programmation économique et financière pour les trois ans de 1996 à 1998, dont la version définitive sera adoptée vendredi.

L'état catastrophique des finances publiques et le montant de la dette, qui ont amené récemment le Wall Street Journal à parler de l'Italie comme du «prochain Mexique» n'entament donc pas l'optimisme de l'ancien directeur général de la Banque centrale italienne: si l'on en croit le texte examiné par le gouvernement, le déficit budgétaire serait désormais sur une pente vertueuse. A 7,6% du PIB cette année, il descendra à 6% en 1996, à 4,5% en 1997 et enfin en 1998 aux 3% du PIB fixés par le traité européen.

C'est la première fois qu'un gouvernement transalpin anticipe de telle façon sur sa politique budgétaire et parvient, fin mai, à esquisser les grands traits de la loi de finances pour l'année à suivre. Selon le plan mis au point par les ministères du Trésor et des Finances et par le Centre de comptabilité générale de l'Etat, cette Ragioneria generale qui est sans doute le seul lieu d'observation fiable sur les finances publiques, le déficit bu