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Libération

La privatisation d'Usinor-Sacilor bouclée en un mois

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publié le 2 juin 1995 à 5h44

Calendrier serré pour Usinor-Sacilor. D'ici le 4 juillet, a annoncé hier le PDG Francis Mer, la privatisation du groupe sidérurgiste devra être bouclée. Dans quelques jours, la composition du groupe d'actionnaires stables (GAS) va démarrer; le 13 juin, c'est le coup d'envoi du «prémarketing», c'est-à-dire de la campagne d'information; le 26, le prix de l'action sera définitivement fixé. Selon Francis Mer, 15 à 18% des actions devraient tomber dans les mains du public, 4 à 5% dans celles des salariés, tandis que le GAS, dans lequel figurera le Crédit Lyonnais, actuel actionnaire à hauteur de 20%, obtiendrait environ 15% du capital. «L'État gardera le minimum, mais il gardera quelque chose», affirme Francis Mer, qui précise qu'il y aura aussi des «investisseurs étrangers et des institutionnels français, y compris des grands groupes».

La vente du troisième sidérurgiste mondial devrait rapporter environ 10 milliards de francs à l'État. Le groupe récupérera de son côté 5 milliards à la faveur d'une augmentation de capital, de quoi réduire une partie de son endettement évalué à près de 18 milliards. Revenant sur le douloureux épisode des petits actionnaires, dont les parts avaient été annulées en 1986 lors d'une recapi- talisation, Francis Mer estime qu'«il n'y avait pas d'autres solutions». «Ces petits actionnaires peuvent aujourd'hui investir dans une entreprise qui n'a plus rien à voir avec celle de 1986».

Sur le plan social, Francis Mer apparaît tendu. «Nous n'avons aucun prob