Le ministère de l'Economie et des Finances maintient le rythme soutenu du calendrier de privatisation d'Usinor-Sacilor. Une opération à marche forcée qui laisse penser que tout avait été minutieusement préparé pour ne pas perdre de temps. Vingt-quatre heures après la publication au Journal officiel du décret de privatisation du groupe sidérurgique, le gouvernement a précisé vendredi soir les conditions du retour au privé d'Usinor, dont le bouclage est prévu pour le 4 juillet prochain.
Où l'on apprend que l'Etat français gardera «environ 8%» du capital d'Usinor-Sacilor et que le Crédit Lyonnais, qui détient actuellement 20% du capital (les 80% restants sont détenus par l'Etat) en conservera 3%. Aux côtés de la banque publique, le groupe d'actionnaires stables (GAS), autrement dit le noyau dur d'Usinor-Sacilor, contrôlera environ 12% du capital. Le communiqué de Bercy précise que les investisseurs intéressés «pour la cession de gré à gré disposeront d'un délai de quinze jours pour transmettre au ministère leurs propositions d'achat», qui «devront porter sur un minimum d'un million d'actions, soit environ 0,4% du capital d'Usinor-Sacilor». Une échéance courte pour les groupes français et étrangers pressentis pour constituer le noyau dur - EDF, Elf Aquitaine entre autres. Le texte définit aussi les obligations des futurs acquéreurs: ceux-là devront conserver «la totalité de leurs titres» pendant les trois premiers mois, puis «80% de ces titres les dix-huit mois suivants». «La c