Les nouvelles suppressions de postes de l'usine GEC-Alsthom du Havre
ont provoqué la colère de l'administration. Le ministère du Travail coupe les aides. Il ne versera pas les quelques dizaines de millions de francs, soit 80% des fonds, nécessaires à la conclusion du précédent plan social dévoilé en mai 1994.
En clair, le financement de 120 mises en préretraites et d'une vingtaine de congés conversion est tout bonnement gelé.
Mandaté par le ministère du Travail, le préfet de Haute-Normandie, Jean-Paul Proust, s'est chargé d'annoncer cette décision lundi dans la soirée. «Nous avions un accord avec le groupe pour l'aider à maintenir ses emplois sur le site. La direction de GEC-Alsthom a rompu unilatéralement ses engagements sans nous consulter. Elle n'a pas respecté sa signature», dit-on à la préfecture de Rouen, placée ainsi devant le fait accompli.
La direction de la division Transports et distribution d'énergie dont dépend l'usine du Havre avait engagé un premier plan social en octobre 1993, puis accepté de revoir sa copie devant la montée des conflits.
En mai 1994, grâce aux aides de l'Etat, le plan finalement revu prévoyait le départ de 390 salariés sur la base de préretraites et de mesures de reclassement. En contrepartie, GEC-Alsthom s'engageait à maintenir une activité sur le site havrais fortement menacé.
Un an plus tard, la pérennité de l'usine est pourtant remise en cause, puisqu'il s'agit cette fois de supprimer 172 emplois sur les 362 restants. 31 salariés devraient êtr