Washington, de notre correspondant
Bill Clinton a présenté mardi soir un plan visant à éliminer le déficit budgétaire des Etats-Unis en dix ans. Mais le discours vaut davantage pour ses intentions politiques que par ce qu'il révèle de contenu économique.
Cherchant à reprendre l'initiative dans le débat budgétaire lancé par le Congrès républicain, Clinton cherche surtout à convaincre qu'il a, lui aussi, des idées sur le sujet. La Chambre des représentants et le Sénat discutent actuellement d'un plan d'élimination du déficit budgétaire, d'origine républicaine. Clinton propose la disparition du déficit d'ici à dix ans la version républicaine prévoit sept ans pour parvenir au même but. Et là où les républicains ont prévu d'importantes baisses d'impôts, Clinton les récuse (si ce n'est, sous une forme adoucie, pour la classe moyenne), pour éviter des coupes trop radicales dans les dépenses en faveur des pauvres ou des personnes âgées.
Techniquement, le budget peut retrouver l'équilibre en sept ans, a estimé Clinton. Mais «les sacrifices qui seraient imposés aux retraités, aux étudiants et à l'économie n'en valent pas la peine». Le président américain prévoit néanmoins un contrôle strict de la croissance des dépenses dites de medicare, l'assurance santé pour les personnes âgées, qui est l'un des principaux postes de dépenses de l'Etat fédéral.
Les projets républicains prévoient également des coupes systématiques dans les crédits publics en faveur de l'éducation. «Je veux accroître la