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Libération

Nouvelles alertes sur le front social . De La Redoute à la Cogema, les conflits salariaux réapparaissent.

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publié le 21 juin 1995 à 6h04

Les conflits sur les salaires refont-ils surface? Alors que l'emploi

et les plans sociaux mobilisent le gouvernement et les préfets, les revendications sur les salaires demeurent d'actualité dans plusieurs usines. Chez Moulinex en Basse-Normandie où neuf établissements sur 13 se sont mobilisés, à La Redoute ou aux Trois Suisses où plus aucun colis ne peut être livré, dans plusieurs sites de la Compagnie générale des matières nucléaires (Cogema) et, depuis deux jours, chez Elf-Atochem, à Pierre-Bénite, dans le Rhône.

Le coup d'envoi des revendications post-présidentielle a été donné dans la deuxième quinzaine de mai par une filiale d'Usinor-Sacilor baptisée Imphy, du nom d'une grosse bourgade de la Nièvre: plus de 50% des 1.700 salariés de cette aciérie ont cessé tout travail durant quinze jours pour tenter d'obtenir 700 francs de plus et l'embauche de 150 contrats à durée déterminée et intérimaires. Début juin, les établissements Doux à Chateaulin dans le Finistère (770 salariés), premier producteur de volailles en Europe, entamaient également un mouvement de grève. Après deux semaines de conflit, les grévistes des abattoirs ont repris le travail lundi, sur un constat d'échec. La direction n'a pas cédé un centime de plus que les 3% d'augmentation déjà accordés. Pour débloquer les portes il a fallu en appeler aux forces de l'ordre. Pour ce motif, les syndicats devraient d'ailleurs comparaître aujourd'hui devant le tribunal de Quimper.

Moins médiatiques que les conflits qui ont é