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Libération

Vasseur fait coup double à Bruxelles et à MontélimarLe ministre a séduit les jeunes agriculteurs du CNJA.

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publié le 23 juin 1995 à 5h28

Montélimar,

envoyé spécial «Je reviens de Bruxelles aujourd'hui avec un accord.» Dès son arrivée à l'espace Mistral de Montélimar (Drôme), où se tenait hier le 29e congrès du Centre national des jeunes agriculteurs (CNJA, qui revendique 60.000 adhérents), le nouveau ministre de l'Agriculture, Philippe Vasseur, a poussé l'avantage obtenu le matin même au marathon communautaire. Le triple accord ­ sur les mécanismes de compensations destinés à faire face aux désordres monétaires qui sévissent en Europe, sur le transport des animaux et sur les prix pour la campagne 1995-1996 (lire ci-dessous) ­ jouait en faveur d'un baptême du feu encore plus chaleureux pour un ministre bénéficiant déjà d'un préjugé favorable de la part des syndicats agricoles.

«Sur le problème agrimonétaire, la France était seule contre tous, a martelé Vasseur. Voyez dans cet accord un premier geste de ma part pour l'agriculture.» La réunion de Bruxelles a immédiatement été qualifiée de «bon marathon pour un débutant» par Luc Guyau, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), présente à Montélimar.

Christiane Lambert, présidente du CNJA, n'a pourtant pas manqué de fixer à Vasseur le contexte de sa mission «redoutable»: «Ne misez pas trop sur l'état de grâce. La situation de l'agriculture ne le permet pas, et on n'est jamais déçu que par ceux dont on espère beaucoup!» Ramenant lyriquement aux quatre points cardinaux les problèmes de l'agriculture française, Christiane Lamber