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Libération

La SNCM reste à l'ancre en Méditerranée.

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Le trafic est bloqué vers la Sardaigne et la Tunisie. Les liaisons vers la Corse sont menacées.
publié le 28 juin 1995 à 6h15
(mis à jour le 28 juin 1995 à 6h15)

Rituel annuel musclé. A quelques jours des grandes transhumances estivales, les marins de la Société nationale Corse-Méditerranée (SNCM) menacent de paralyser le trafic des navires vers la Corse, la Tunisie et la Sardaigne jusqu'au 5 juillet. Coutumiers des colères saisonnières, la quasi-totalité des 1.450 navigants de la filiale de la Compagnie générale maritime ­CGM­ s'apprêtent à suivre un mot d'ordre de grève lancé par la CGT, la CFDT et le syndicat des travailleurs corses (STC), qui réclame «le maintien de la totalité des postes au sein de la compagnie et des négociations sur leurs conditions de travail». Rien que de très banal, puisque chaque été, les marins célèbrent le début de la saison par des arrêts de travail. En 1993, ce fut deux jours en juin, l'an dernier quelques jours en mai.

Cette fois pourtant, la paralysie promet d'être franchement plus pénible pour les vacanciers. En effet, si la direction de la SNCM ne parvient pas à signer un accord avec les syndicats­les négociations semblaient bloquées hier soir­, tout le trafic de la compagnie sera suspendu. La grève prévue dans un premier temps jusqu'au 3 juillet a été étendue jusqu'au 5 juillet, après quatre heures de négociation. Déjà hier, tous les départs à destination de la Tunisie et de la Sardaigne ont été reportés sine die. De l'autre côté de la Méditerranée, le ferry Liberté qui devait rentrer de Tunis, a été bloqué et ses 850 passagers convoyés en avion. Selon la direction de la compagnie, le mouvement