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Libération

Le revenu agricole s'est envolé en 1994. Cette progression est due à la hausse des subventions et à la baisse des cotisations.

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publié le 29 juin 1995 à 5h28

Les comptes de l'agriculture pour 1994, rendus publics hier par la

Commission de l'agriculture de la nation, confirment les prévisions de l'automne dernier (Libération du 18 novembre 1994): le revenu brut agricole moyen par exploitation a augmenté de 11,5% en termes réels. Cette progression ­la plus forte depuis dix ans mais qui masque de très fortes disparités selon les secteurs­ compense les baisses de revenus des années noires 1991 et 1992.

L'amélioration est essentiellement due à la mise en oeuvre de la nouvelle Politique agricole commune (PAC) et de ses subventions ainsi qu'à la baisse des charges consenties dans les campagnes. L'an dernier, le montant des subventions communautaires versées dans le cadre de la PAC s'est accru de 7,3 milliards de francs pour se chiffrer à 33,4 milliards de francs (soit plus des trois quarts des subventions accordées à l'agriculture nationale). Les cotisations sociales sur les salaires ont par ailleurs été réduites de 10% grâce à la prise en charge par l'Etat des cotisations sur les salaires inférieurs à 1,5 fois le Smic. L'évolution de l'assiette des cotisations a entraîné une réduction de 5% du montant des cotisations des exploitants pendant que la réduction des impôts fonciers a été poursuivie (-10,3%).

Selon l'Insee, ce sont les fruits et légumes ainsi que les vins qui ont bénéficié des plus fortes augmentations de prix, avec respectivement 6,9 et 10,8%. Le volume de livraisons de fruits a ainsi enregistré une très forte hausse (+16,3%