xL'honneur est sauf. Christian Blanc a offert, à l'issue du conseil
d'administration d'Air Inter, une sortie de conflit tout à fait acceptable aux salariés. Après deux mois et demi d'agitation sociale, sept mouvements de grève entre le 22 février et le 11 mai et la démission du PDG d'Air Inter, Michel Bernard, le président d'Air France a proposé à son personnel une démarche offensive et un calendrier plus serré. Christian Blanc maintient ses objectifs tels qu'ils avaient été définis à la fin de l'an dernier: en 1997, il y aura deux compagnies au sein du groupe Air France, l'une à vocation internationale, l'autre à vocation européenne.
Mais, contrairement à ce qui avait été envisagé par le passé, la mise en oeuvre de cette stratégie commencera en 1996. Première décision symbolique: le PDG d'Air France devient officiellement celui d'Air Inter. Ainsi l'a voulu le Premier ministre, Alain Juppé, qui l'a signalé par lettre à l'intéressé, le tout dans un souci de cohérence et de développement du groupe. Alain Juppé a aussi signalé hier qu'il maintenait sa confiance totale à Christian Blanc et qu'il débloquerait comme prévu les sommes engagées dans la recapitalisation d'Air France, soit 5 milliards de francs pour cette période de l'année.
Deuxième acte, tout aussi emblématique: le changement de nom d'Air Inter. Concrètement, ce changement d'identification se traduira soit par la création d'une nouvelle société, soit plus simplement par la transformation de la raison sociale d'Air In