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L'Etat refuse de financer une nouvelle balladuretteLa prime à la casse ne sera pas reconduite. Renault et Peugeot réclament d'autres coups de pouce.

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publié le 30 juin 1995 à 5h49

L'Etat refuse de financer une nouvelle balladurette

La prime à la casse ne sera pas reconduite. Renault et Peugeot réclament d'autres coups de pouce.

Ce soir, la balladurette aura vécu. Les 5.000 francs offerts par l'Etat pour l'achat d'une voiture neuve et la mise au rebut d'une voiture âgée de dix ans ou plus, ce sera fini à minuit. Et pas question de mettre sur pied un après-balladurette, la jupette n'est pas de mise.

Mais Louis Schweitzer et Jacques Calvet ont quelque chose de paysan. Quand la saison s'annonce mauvaise, ils se tournent vers l'Etat et demandent quelques subven- tions, quelques aides pour faire repartir les ventes. Le président de Renault et celui de Peugeot-Citroën ont envoyé, chacun de leur côté, de longues lettres à Yves Galland, le ministre de l'Industrie, pour suggérer quelques idées.

Ingrats, l'un et l'autre plaident pour l'abandon d'une prime qui aura sauvé l'année 1994 des industriels de l'automobile avec 441.000 ventes réalisées. Comme chaque année 200.000 voitures neuves remplacent des voitures de plus de dix ans, l'effet net serait donc de 241.000 immatriculations supplémentaires. Depuis le début de l'année, les ventes «balladurées» devraient atteindre le cap des 260.000. Décidément très paysans grincheux, Louis Schweitzer et Jacques Calvet en veulent à la prime Balladur pour l'effet désastreux qu'elle a eu sur le client. Pensez, l'Etat, en offrant 5.000 francs, aurait enclenché la guerre des rabais. Du coup, tout le monde s'y est mis et les const