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Libération

Un conflit sans concessions à la SNCM .Les actions de «commandos» en Corse pourrissent le climat. Mais on se parle.

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publié le 30 juin 1995 à 5h49

Marseille,

envoyé spécial La grève des marins de la Société nationale maritime Corse Méditerranée (SNCM) est suspendue à plusieurs fils. Celui des négociations reste tendu depuis maintenant trois jours. Et ce lien fragile, que direction et syndicats prennent soin de ne pas rompre, peut à tout moment permettre de sortir de l'impasse. Mais, pour les milliers de touristes qui avaient réservé leurs places sur les navires de la SNCM à destination de la Corse, ce week-end, il est trop tard. La plupart ont préféré annuler leur billet et se faire rembourser, pour passer chez les concurrents (voir Vous page 21). Ils se présenteront à partir de ce soir aux embarcadères italiens des Corsica Ferries, de Moby Line ou de Navarma, qui multiplient les rotations à partir de Gênes.

Hier, les discussions se sont déroulées de façon presque ininterrompues au siège de la SNCM, tout à côté des quais de la Joliette. Elles devaient durer une partie de la nuit, un signe jugé favorablement par les observateurs. «La sortie est peut-être en vue.» Une sortie que Bernard Anne, vice-PDG, entouré de ses deux directeurs généraux adjoints, Yves Lacoste et Jean-Loup Bertret, aimerait trouver au plus vite.

En face des trois hommes, les représentants syndicaux sont entourés d'une foule de marins, venus suivre en direct les discussions dans la salle. Les uns entrent, les autres sortent, au point qu'un administrateur CGT de la compagnie se plaint à voix basse de ces conditions impossibles. Le climat est tendu. «La C