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Libération

Les ferries de la SNCM reprennent la mer. Résultat du succès des négociations, les grévistes ont voté samedi la reprise du travail.

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publié le 3 juillet 1995 à 6h37

Marseille,

envoyé spécial Après quatre jours d'immobilisation et d'exaspération touristique, les navires de la Société nationale Corse-Méditerranée ont repris la mer dans la soirée du 1er juillet. Samedi soir, une ultime assemblée générale des grévistes CGT réunie à bord du Danièle-Casanova a voté la reprise du travail, acceptant ainsi les dernières propositions de la direction. Avant eux, dès vendredi midi, le syndicat des travailleurs corses (STC) et la CFDT avaient levé leurs mots d'ordre de grève.

Tous les éléments d'une reprise semblaient d'ailleurs réunis dès ce vendredi, à l'issue d'une séance marathon de négociations entre syndicats et direction. Et Bernard Anne, vice-président de la compagnie, affirmait qu'il ne disposait plus d'aucune marge de manoeuvre en cas de refus des propositions faites aux salariés. Amélioration du régime des congés, engagement de parvenir à un 13e mois d'ici 4 ou 5 ans, garantie d'un poste supplémentaire sur l'équipage du futur navire à grande vitesse, au total 30 points de négociation ont été abordés. Cependant la direction est restée ferme sur son plan global de modernisation, prévoyant une adaptation des effectifs en vue de l'ouverture à la concurrence européenne d'ici 2001.

A 10 heures du matin vendredi, les marins CGT étaient prêts à se prononcer sur ces avancées puis à nouveau à 16 heures, lors d'assemblées. En vain. Leurs délégués syndicaux n'ont obtenu des engagements paraphés de la direction que vers 19h30. Selon un cadre de la SNC