Menu
Libération

La banque ne parvient pas à thésauriser ses emplois. Les plans sociaux dans le secteur se multiplient.

Article réservé aux abonnés
publié le 5 juillet 1995 à 6h17

Pour la troisième fois depuis le 17 mai, le comité central

d'entreprise du Crédit Lyonnais va se réunir aujourd'hui dans l'espoir de boucler son plan social pour la période 1995-1996. Au menu, les 2.450 suppressions d'emplois déjà annoncées. Mais, cette fois, si le plan est rejeté par les syndicats, il faudra le passer en force.

Peu optimiste sur l'issue de cette réunion, la direction cherche par ailleurs à négocier un nouvel accord social qui lui permettra de détailler les mesures d'accompagnement et, en particulier, celles concernant la mobilité fonctionnelle et géographique de ses salariés sans passer par d'éreintantes réunions. C'est ainsi que la banque avait déjà procédé l'année dernière pour un plan de 1.124 suppressions d'emplois. D'ici à la fin juillet, la Barclays aura également terminé sa période de consultation: l'arrêt de son activité entreprise en province devrait entraîner la disparition de 276 postes auxquels il faut ajouter 214 suppressions d'emplois.

Lundi, le rappel, par son président Michel Pébereau, des 1.000 suppressions d'emplois prévus chaque année à la BNP jusqu'en 1997, est venu confirmer que ce secteur traverse une mauvaise passe. A elles seules, les trois grandes banques de dépôt, Crédit Lyonnais, Société générale et BNP, réduisent de 2% chaque année leurs effectifs. Elles ne sont pas les seules. «A ce rythme, d'ici à dix ans, ce sont 150.000 emplois qui pourraient disparaître», s'inquiète Jean-Luc Wabant, secrétaire général de la fédération CFDT des