La modulation du travail fait son entrée au royaume de Mickey. Trois
mois après avoir conclu un accord sur le droit syndical dans l'entreprise afin de développer la négociation, Eurodisney annonce la signature d'un premier accord sur l'aménagement du temps de travail. Un document qui n'a pu passer auprès de trois organisations syndicales qu'en échange d'un engagement d'accroître les embauches.
Quelque 800 des 8.000 «cast-members», autrement dit des salariés du parc d'attractions de Marne-la-Vallée, vont, dès cet été, composer avec du temps partiel annualisé, des semaines de 32 heures, de quatre jours, ou bien encore des horaires individualisés. Sans oublier l'introduction d'un compte épargne-temps. Tous les employés pourront désormais cumuler des repos compensateurs non récupérés et ouvrir ce compte, qui servira à financer, en tout ou partie, avec un minimum de trois mois, des congés de longue durée (sabbatique, parental, etc.).
Mais, mis à part ce dernier point, aucune des autres formules ne sera appliquée de façon uniforme. Il s'agit plutôt d'un «accord-chapeau» dont l'application se fera, à titre de tests, sur certaines catégories de salariés. Ainsi, le personnel des coulisses du World Wilde Show Buffalo Bill, c'est-à-dire les 80 techniciens et accessoiristes du spectacle, sera le premier à expérimenter la semaine de quatre jours. Soit des journées de 10 heures pour un personnel déjà habitué à finir ses journées à 23h30 et à se débrouiller au niveau des transports. «C'est un