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Libération

Deux filiales d'Alcatel-Alsthom peaufinent leurs plans sociaux. GEC adoucit le sien; CIT prévoit 538 suppressions de postes.

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publié le 12 juillet 1995 à 6h25

Les chiffres du chômage, qui affichent une baisse mensuelle

régulière de 15 000 demandeurs d'emploi depuis huit mois, vont-ils repartir à la hausse en septembre? C'est l'inquiétude des syndicats devant la reprise des plans sociaux en rafale. Traditionnel grief lors des alternances politiques: la nouvelle équipe accuse l'ancienne d'avoir «gelé» les suppressions d'emploi. Toujours est-il qu'elles sont dans l'air dans plusieurs entreprises. Chez IBM, où de graves interrogations subsistent pour les salariés sur le site de Montpellier; chez Bull, où des négociations se poursuivent pour 944 suppressions de postes; chez Entreprise Industrielle (travaux publics), où les syndicats ont réussi à bloquer un plan portant sur 1.150 emplois; à la SNCF mais aussi au Crédit Lyonnais ou à la BNP... La liste est longue. Au total, 35.000 emplois seraient menacés, selon Force ouvrière. Un chiffre bien difficile cependant à vérifier.

Dès hier, GEC-Alsthom examinait à nouveau, au cours d'un comité central d'entreprise, un plan social portant sur 984 suppressions d'emploi. Mais, surprise, ce plan, qui avait provoqué l'ire du ministère du Travail, a été légèrement modifié. Le nombre de conventions retraite FNE sera abaissé (de 253 à 112) au bénéfice des préretraites progressives (356 au lieu de 215) et des négociations vont s'ouvrir sur l'aménagement du temps de travail. Le temps partiel devrait permettre, selon la direction, de sauver une soixantaine de postes sur le site de Belfort et une trentain