Après des dizaines de réunions, autant de rapports et des milliers de notes des autorités compétentes, la négociation entre l’Etat et la SNCF sur le contrat de plan quinquennal de l’entreprise publique commencera dans les prochains jours. Alors que le déficit annuel de l’entreprise devrait atteindre 9 milliards de francs en 1995, la discussion qui s’ouvre traitera de deux sujets fondamentaux: la réduction de l’endettement de la SNCF, qui s’élève à 170 milliards et à laquelle les pouvoirs publics savent d’ores et déjà qu’ils devront participer; et les lignes déficitaires, celles qui devraient être effacées du réseau si l’entreprise répondait exclusivement à des critères de rentabilité. Selon un rapport commandé par l’ancien ministre des Transports Bernard Bosson et publié par les Echos le 10 juillet, le maintien d’une quinzaine de grandes lignes déficitaires du réseau coûterait 2 milliards de francs à l’Etat. Une somme qui serait versée dans le cadre de contrats de service public. Cette solution pourrait séduire le nouveau ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Équipement et des Transports Bernard Pons, pour qui gain de productivité ne rime pas forcémment avec réduction d’activité.
Depuis votre prise de fonction, vous avez affirmé à plusieurs reprises que vous étiez d'abord le ministre de l'Aménagement du territoire.
Le président de la République et le Premier ministre ont voulu créer un grand ministère qui aurait à sa disposition les instruments pour reprendre une grand