Une tempête dans un verre d'eau? Au vu de l'accord annoncé mercredi
à Brasilia, le litige entre le Brésil et l'Argentine sur le commerce automobile bilatéral, qui semblait mettre en péril l'avenir même du Mercosur (l'union douanière associant depuis le 1er janvier ces deux pays, ainsi que l'Uruguay et le Paraguay), «a fait beaucoup de bruit pour rien», selon un diplomate brésilien ayant participé aux négociations.
En résumé, l'Argentine ne sera pas affectée par le contingentement jusqu'à la fin de l'année des importations de voitures, décrété le 12 juin par le gouvernement brésilien. Et ce pour une raison très simple: les statistiques du commerce extérieur, définitivement «décortiquées», révèlent que les 16.000 voitures importées d'Argentine de janvier à mai sont quantité négligeable au regard des 300.000 véhicules de fabrication étrangère débarqués dans les ports brésiliens durant la même période.
«Nous sommes en mesure d'absorber les exportations argentines», a déclaré la ministre brésilienne de l'Industrie et du Commerce, Dorothéa Werneck, après l'annonce de l'accord négocié avec le ministre argentin des Relations extérieures, Guido di Tella. Concrètement, le Brésil est disposé à recevoir les 70.000 voitures sur le quota global d'importations fixé à 150.000 véhicules d'ici la fin de l'année que l'Argentine comptait y écouler au cours du semestre.
En raison du déséquilibre de sa balance commerciale dû pour une bonne part à l'invasion de voitures étrangères, le Brésil a cepen