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Libération

La péniche, caravane flottante. Trois jours de grandes manoeuvres sur les canaux de la Sarthe.

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publié le 15 juillet 1995 à 7h00

Sablé, envoyées spéciales

Une heure et quart de TGV au départ de Paris et au petit matin sous le soleil, on y est. A Sablé-sur-Sarthe et dans la douceur angevine, parés pour trois jours de navigation fluviale. De Sablé à Malicorne et retour: journal de bord de deux filles, un homme et un bébé sur un bateau.

Lundi: sac au dos et poussette en avant, on attaque les graviers du port et le ponton jusqu'à la péniche, un modèle Eau Claire 1130. Deux cabines à deux grand lits, deux lits simples, WC-douche, carré aménageable en chambre, coin cuisine, plage avant, toit ouvrant. Plus trois vélos loués. Une véritable caravane flottante de 11,30 mètres de long.

Sacs posés, lits tâtés (à moitié en état, comme dans toute location), placards inspectés (assiettes, casseroles, tout y est), l'heure est aux courses. Premiers briefings sur le maniement de la péniche, à conduire soi-même... et premiers recalages: «Pour les écluses, il vaudrait mieux que ce soit monsieur qui fasse les manoeuvres.» Monsieur, donc, se prend sa première écluse à la perpendiculaire, fait quelques ronds dans l'eau avant de l'aborder correctement avec l'aide de ses deux coéquipières. Le bébé hurle qu'on ne s'occupe plus de lui, la porte du frigidaire s'ouvre (une constante dans les manoeuvres avec la révolte des portes de placards), les coéquipières s'arrachent les mains sur les grosses cordes à tenir impérativement pour éviter que la péniche bouge dans l'écluse et cogne. Surtout à la sortie. Manger. Rien d'autre à fa