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Libération

Au mois de juin, l'économie américaine retrouve vigueur. La consommation est en hausse, l'inflation en baisse.

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publié le 17 juillet 1995 à 7h00

New York,

de notre correspondant La reprise se confirme outre-Atlantique. Une semaine après que la Réserve fédérale américaine (Fed) a décidé ­ en réduisant d'un quart de point son taux interbancaire ­ d'amorcer la première baisse des taux d'intérêt en trois ans, une pluie de statistiques optimistes est venue confirmer les plus roses des scénarios sur la reprise de l'économie américaine. La consommation est en hausse: les ventes de détail ont augmenté de 0,7% en juin après 0,9% en mai (une révision à la hausse sensiblement supérieure à l'estimation initiale qui l'avait évaluée prudemment à + 0,2%). C'est la plus forte hausse depuis octobre 1994, et le début d'une période de ralentissement de l'économie américaine, qui avait été interprétée comme le premier signe d'une éventuelle récession qui pourrait frapper les Etats-Unis après plusieurs années d'euphorie.

Ces craintes ­ alimentées ensuite par une baisse continue de la consommation entre février et avril ­ ont, ces derniers jours, quasiment disparu, et les objectifs de la Fed semblent en passe d'être atteints. La Réserve fédérale affichait depuis des mois sa volonté d'orchestrer un «atterrissage en douceur» de l'économie américaine, avec un taux de croissance se situant aux alentours de 2,5% par an, un chômage contenu à environ 6% et une inflation inexistante. La production industrielle, après avoir marqué le pas, progresse à nouveau faiblement: elle a augmenté de 0,1% en juin. La dégradation de l'emploi, redoutée au début d