Après des années de négociations manquées, le groupe Schneider a

peut-être trouvé un repreneur à sa filiale de BTP et d'installations électriques Spie Batignolles. Le groupe de construction Eiffage, fruit du rapprochement de la SAE et de Fougerolle, vient en effet de se porter candidat au rachat de la cinquième entreprise de BTP française, dont l'état de santé n'a pas été florissant ces dernières années. Vendredi soir, la direction de Schneider faisait savoir que ces propositions étaient «à l'étude», et qu'«aucune décision» n'avait été prise. Révélé par le quotidien les Echos, ce projet de rachat s'accompagnerait également d'une prise de participation importante de Schneider dans Eiffage. Une information qu'aucun des deux groupes n'a souhaité commenter.

Il n'empêche, la vente de Spie Batignolles viendrait parachever la stratégie de recentrage de Schneider sur ses métiers de l'électrotechnique. Le groupe présidé par Didier Pineau-Valenciennes envisage depuis longtemps de céder sa filiale de construction. Recentrée sur la construction et l'électricité, mais grevée par l'immobilier, Spie a accumulé 2,2 milliards de francs de pertes depuis 1991 (pour un chiffre d'affaires annuel de 17 milliards).

Pour sortir de l'impasse et attirer les repreneurs, Schneider a mis en place un vaste montage financier, au printemps, destiné à redresser les comptes de sa filiale et à la doter de fonds propres plus importants. Cette restructuration financière était un préalable indispensable à une opér