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Libération

Schneider orchestre la bataille pour Spie. Favoris pour acquérir ce beau parti du BTP: Eiffage et le duo GTM-Candover.

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publié le 25 juillet 1995 à 6h49

Voilà encore trois ans, Spie Batignolles passait pour la plus

mauvaise affaire de la place de Paris. Avec 950 millions de francs de pertes (pour 24 milliards de chiffre d'affaires) et des catastrophes immobilières dans tous les coins, la filiale de Schneider cherchait désespérément son oxygène dans un marché atone. Son PDG, Georges de Buffévent, avait dû quitter son poste, avouant ainsi l'échec d'une stratégie de diversification menée tous azimuts. A cette époque, la direction de Schneider avait même accepté de discuter avec Bouygues, son ennemi juré, espérant que ce dernier le débarrasserait d'une filiale devenue trop lourde à porter. Négociation ratée: le numéro 1 français du BTP refusait de payer 2 milliards de francs pour racheter Spie.

Autres temps... Trois ans et une restructuration financière plus tard, Spie Batignolles s'apparente au plus beau des partis. Depuis quelques jours, le canard boîteux de la construction française s'est transformé en fiancée convoitée, dévoilant ainsi l'ébauche d'une bataille industrielle, disputée entre un tandem franco-britannique (GTM et Candover), un groupe français (Eiffage) et trois candidats étrangers dans les seconds rôles. Une situation idéale et vieille comme le monde des affaires pour faire monter les enchères.

Vendredi dernier, au matin, avant même que ne débute la réunion du conseil d'administration de Schneider, on apprend que le groupe de BTP français Eiffage (né de la fusion de la SAE et de Fougerolle) a fait une proposition p