Au revoir les plans sociaux, bonjour les plans emplois.
Usinor-Sacilor, tout juste privatisé, estime en avoir fini avec vingt années de restructurations lourdes, qui se sont traduites par des départs massifs de travailleurs quinquagénaires. Résultat: le groupe sidérurgique garantit l'emploi à tous ses salariés de plus de 50 ans, en ouvrant en contrepartie un plan de réduction du temps de travail sur la base du volontariat.
Fin, donc, des reclassements autoritaires. Et euphorie du côté de la CFDT, syndicat majoritaire dans le groupe, qui devrait, selon toute vraisemblance, signer aujourd'hui ce nouvel accord social ouvert pour la période 1996-2001. «Il va faire référence dans la branche métallurgie», affirme, enthousiaste, Dominique Plumion, délégué central CFDT chez Sollac, la branche «produits plats» du groupe. Trois autres organisations syndicales, la CFTC, la CGC et FO, ont déjà franchi le pas en paraphant le document vendredi 21 juillet. Seule la CGT, qui ne s'était pas associée aux discussions, est restée de marbre. Mais il aura fallu tout de même trois mois, onze séances de négociations ardues et un coup de pouce du gouvernement pour y parvenir.
En imposant à Usinor-Sacilor la poursuite, pour un an, des très avantageuses «RPA» (retraites progressives d'activité) propres à la sidérurgie pour un millier de salariés âgés de 53 ans, Alain Juppé a incontestablement détendu l'atmosphère. Francis Mer, le patron du groupe, qui souhaitait s'en débarrasser pour faire d'Usinor une e