A quoi joue la direction de Schneider? La semaine dernière, le
groupe français organisait ce qui ressemblait fort à un appel d'offres pour la vente de sa filiale de construction Spie-Batignolles. Quatre candidatures au total, dont deux principales: l'une, française, déposée par le groupe Eiffage (regroupement de SAE et Fougerolle), très intéressé par les activités électriques de Spie, l'autre, franco-britannique, lancée in extremis en milieu de semaine par GTM-Entrepose et Candover, une société de capital-risque d'outre-Manche. Deux groupes étrangers, un suédois et un italien, se seraient eux aussi déclarés intéressés pour reprendre la filiale de Schneider. Il y avait là assez de concurrents pour ne pas céder l'entreprise à n'importe quel prix et faire monter les enchères honorablement.
Et puis, hier, tout était fini. Refermés les dossiers, closes les discussions. Schneider a repoussé toutes les propositions qui lui avaient été faites. La direction du groupe explique dans un communiqué que «ces offres ne lui conviennent pas et qu'elle continuera à chercher des partenariats pour conforter les positions internationales de Spie-Batignolles».
A priori, ces propos pourraient indiquer que l'entreprise n'est plus à vendre. Ce qui devient franchement cocasse. Après avoir constitué, jusqu'à l'an dernier, l'une des plus mauvaises affaires du secteur du BTP français, Spie-Batignolles restructuré et désendetté serait-il devenu un bijou trop précieux pour qu'on le cède à la légère?
En outre,