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Libération

Sitram toqué de casseroles en ChineLe fabricant français profite de la zone franche de Shanghai.

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publié le 5 août 1995 à 7h39

A plus de 25 km du centre de Shanghai, dans la zone franche de

Waigaoqiao, un bâtiment recouvert de carreaux blancs et bleus, comme la plupart des constructions récentes de la région, abrite Jingyi-Sitram Stainless. Cette société mixte paritaire franco-chinoise est à plusieurs égards exemplaire. La société mère, Sitram, est une PME de 400 personnes (300 millions de chiffre d'affaires), basée à Saint-Benoît-du-Sault, un village d'environ 800 habitants dans l'Indre. Le président de Sitram, Gilles Combe, a fait le pari de s'installer en Chine pour pouvoir maintenir ses emplois en France. La société mixte (capital de 8 millions de dollars) a été constituée en 1992 avec la société shanghaienne Jingyi pour produire et commercialiser de la vaisselle en Inox, des bouilloires et des ustensiles de cuisine. Elle importe hors taxes de Corée du Sud et du Japon les disques en Inox nécessaires à la fabrication des ustensiles et réexporte avec les mêmes avantages douaniers vers les Etats-Unis (70% du chiffre d'affaires), l'Europe (20%), puis la France (10%). La production a commencé en septembre 1994 et atteint actuellement 130.000 articles par mois. L'objectif est de produire 2,5 millions d'articles par an avec un chiffre d'affaires de 66 millions de francs.

«L'idée était d'avoir un point de base en Chine et dans le Sud-Est asiatique, qui sont les marchés d'avenir, afin d'être présent au moment où les portes s'ouvriront», explique le directeur adjoint français de Jingyi-Sitram, Gérard Car