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Libération

Le vignoble promet des crus alléchantsLa récolte 1995 devrait être bonne, en quantité comme en qualité.

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publié le 18 août 1995 à 7h23

Les premiers coups de sécateur de l'année dans le vignoble français

ont été donnés mercredi matin à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales). Ces vendanges précoces permettent de récolter le muscat petit grain, qui titre 13,5 degrés et est destiné à la vinification du muscat de Rivesaltes blanc sec, généralement vendu en vin primeur.

A un mois du grand départ des vendanges, les statistiques nationales publiées en début de semaine par le ministère de l'Agriculture font état d'une récolte estimée à 57 millions d'hectolitres, en légère augmentation par rapport à la moyenne des cinq dernières années (+1%), avec une progression de 5 points sur 1994. «Mais on sent le poids de la politique d'arrachage de vignes menée par Bruxelles, estime Denis Verdier, président de l'Office national interprofessionel du vin (Onivins). La production moyenne est censée tourner autour de 60 millions d'hectolitres et la France est aujourd'hui incapable de fournir les dérivés comme les jus de fruits, les vinaigres ou les sucres de raisins.»

L'an dernier, quelque 10.000 hectares ont été arrachés sur l'ensemble du vignoble (dont 80% en Languedoc-Roussillon), à raison d'une compensation moyenne fixée entre 45.000 et 50.000 francs l'hectare. Les abandons de production sont essentiellement le fait de viticulteurs partant à la retraite et désireux de s'assurer un petit capital. En Languedoc-Roussillon, la qualité de la production existante s'est parallèlement améliorée, notamment en raison du remplacement progressif de