New York,
de notre correspondant S'il est, aujourd'hui grâce à l'Internet, possible de communiquer avec la terre entière depuis n'importe quel ordinateur équipé d'un modem, le développement exponentiel des réseaux informatiques a un prix que deux événements séparés sont, ces derniers jours, venus rappeler: la sécurité et la confidentialité des communications informatiques sont loin d'être totales.
Le premier remonte à un an et a conduit à l'arrestation à Londres, en avril dernier, d'un mathématicien russe de 34 ans, Vladimir Levin, dont les États-Unis ont demandé, jeudi, l'extradition. En août et septembre de l'année dernière, Vladimir Levin s'était introduit dans l'ordinateur de la Citibank à Wall Street à partir d'un terminal situé en Russie, dans une petite entreprise de logiciels informatiques de Saint-Pétersbourg. En utilisant un programme permettant aux clients de la Citibank de réaliser eux-mêmes des virements bancaires à partir de leur ordinateur, il était parvenu, avec l'aide d'un complice, à siphonner 2,8 millions de dollars (14 milions de francs) qu'il avait ensuite reversés sur plusieurs comptes situés en Finlande, en Israël et en Californie. Hier, les responsables de la Citibank tentaient d'expliquer que, contrairement aux apparences, cette affaire démontrait l'efficacité de son système de sécurité qui leur a permis d'identifier puis de localiser les auteurs du hold-up informatique: sur les 2,8 millions de dollars, ceux-ci n'ont été capables de retirer «que» 400