Madrid,

de notre correspondant Les pêcheurs andalous ont décidé, hier après-midi, de poursuivre le blocage des ports de la région à tous les produits en provenance ou à destination du Maroc. Un blocus total a même été évoqué pour les prochains jours. Ce serait une réponse encore plus dure à la rupture, lundi dernier, des négociations, entre l'Union européenne et le Maroc, sur la rénovation de l'accord de pêche qui permet aux Européens d'appâter en eaux sahariennes, en échange de compensations financières. Cet accord triennal concerne principalement l'Espagne, dont la flotte est de loin la première des Quinze.

Depuis le 1er mai dernier, date à laquelle prenait fin l'accord, 565 bateaux espagnols ­ en majeure partie andalous ­, sont à quai et les 9.000 pêcheurs vivent des quelque 3.000 francs mensuels accordés par le gouvernement espagnol. Dans les ports, les esprits s'échauffent et les industries auxiliaires, qui emploient 40.000 personnes, sont menacées de faillite. Depuis mai, malgré six rencontres successives, les négociations semblent n'avoir pas avancé d'un pouce. Elles achoppent principalement sur les prétentions marocaines de réduire drastiquement les captures autorisées. Rabat réclame notamment une baisse de 65% des prises de céphalopodes comme le calmar ou le poulpe, principal produit pêché par les Espagnols sur les côtes marocaines, juste après la sardine.

La Commission européenne n'accepte qu'une réduction de 25%. La rupture était consommée lundi. «Après cinq mois d