Menu
Libération
Interview

La FNSEA veut voir du blé sur les terres en jachère. Les cours sont à la hausse, argumente son président.

Article réservé aux abonnés
publié le 7 septembre 1995 à 8h19

Alors que la Commission de Bruxelles doit fixer à la fin du mois le

taux de gel obligatoire des terres pour la saison 1995-1996, Luc Guyau, président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA, qui revendique 600.000 adhérents), exige une «baisse substantielle» des jachères. Bien que satisfait de ses premiers contacts avec le nouveau gouvernement français, il l'attend au tournant sur l'aide à l'installation des jeunes ou la réforme de la fiscalité agricole. Deux conditions essentielles, selon lui, pour créer des emplois dans le monde rural.

Près de quatre mois après l'arrivée de Jacques Chirac à la présidence, les agriculteurs se sentent-ils mieux traités qu'auparavant?

La facon de travailler de Philippe Vasseur, nouveau ministre de l'Agriculture, est en tout cas directe et communicante. Il a en plus toujours désiré être res- ponsable de l'Agriculture, et s'est préparé à ce poste. Avec lui, on ne perd pas de temps, les discussions sont positives. Mais il promet et s'engage beaucoup. Nous attendons maintenant des résultats, que ce soit dans le cadre de la conférence sur l'agriculture prévue par Jacques Chirac fin novembre, début décembre, les discussions de Bruxelles, notamment sur le taux de jachère, la réforme de la fiscalité agricole ou l'installation des jeunes. Il faut attendre encore cent jours pour se faire une opinion définitive.

Bruxelles doit fixer à la fin du mois le taux de jachère pour la campagne 1995-1996. Quel taux défendez-vous?

Le mar