Menu
Libération

Cuba vote pour plus de dollars. L'île pourra accueillir des entreprises à capitaux 100% étrangers.

Article réservé aux abonnés
publié le 8 septembre 1995 à 8h30

Cuba, de notre correspondant

Cuba dit si aux dollars: la loi sur les investissements étrangers qu'a votée mardi l'Assemblée nationale cubaine se veut, selon Ernesto Melendez, ministre pour les Investissements étrangers et la Collaboration économique, «une base juridique plus claire, plus précise et plus transparente» que le précédent décret de 1982, amendé en 1992 par la nouvelle Constitution. Plusieurs «garanties nouvelles» rassurent l'investisseur: impossibilité d'expropriation, liberté du transfert des gains et des capitaux vers l'étranger, possibilité de vente à tout moment. L'Etat cubain espère que ce texte fera croître sensiblement le nombre d'entreprises mixtes (212 à ce jour, pour 2 milliards de dollars d'investissements étrangers, soit environ 11 milliards de francs) qui ont déjà été créées sur l'île, essentiellement depuis 1993, sur le mode d'association à 50/50 entre l'Etat cubain et l'investisseur étranger. Avec désormais la possibilité de créer des entreprises à 100% de capitaux étrangers. Fidel Castro a néanmoins précisé que les cas de 100% seront exceptionnels, l'intérêt de l'Etat étant de conserver une part majoritaire. Il a réitéré son refus de «privatiser l'économie» et de repousser le spectre de «l'économie néolibérale». Pourtant, la peau de chagrin de l'idéologie communiste semble aujourd'hui réduite à une rengaine à usage interne: «Défendre la souveraineté du pays et préserver les acquis de la Révolution.» Le texte précise que «tous les secteurs de l'éco