La conciliation entre Chantal Thomass et ses actionnaires fait un
flop Le feuilleton Chantal Thomass risque de faire les choux gras du monde de la mode pendant quelques mois. En effet, la procédure de conciliation qui oppose la créatrice à ses actionnaires majoritaires le groupe japonais World a échoué jeudi matin devant le conseil de prud'hommes de Paris, qui jugera le dossier sur le fond le 16 janvier 1996. La veille, les prud'hommes devant lesquels comparaissait en référé Chantal Thomass ont ordonné à la société Chantal Thomass Studio de lui payer une provision de 400.000 francs. Licenciée en juillet dernier par ses actionnaires pour faute lourde, Chantal Thomass avait saisi les prud'hommes pour licenciement abusif et réclamait le paiement de diverses indemnités pour un montant d'environ 2 millions de francs. En outre, selon son avocate, Me Katia Benchetrit, Chantal Thomass avait informé par écrit le président de Chantal Thomass Studio, Roberto Agostini, de rumeurs concernant «des ventes occultes contre paiements en espèces qui se seraient déroulées à l'entrepôt ainsi que de nombreux vols, dont cette dernière aurait été victime». Mais selon les défenseurs de Chantal Thomass Studio, cette procédure qui consistait à «attribuer des comportements délictueux et des pratiques commerciales illicites» n'avait qu'un seul but: «nuire à l'entreprise et faire pression pour que les demandes concernant sa participation au sein du capital de Chantal Thomass SA soient prises en compte