Chez Air France, la grève a mobilisé sans immobiliser
Hôtesses et stewards contestent leur futur statut.
Vol AF 654, départ 16h35 à destination de Venise: annulé. Annulés également les vols de Zurich, Vérone et Milan. Pas de réaction. Hier, les panneaux d'affichage de l'aérogare 2B, à Roissy, ont vu plus souvent défiler les équipes de sécurité en treillis que des passagers en colère. La grève de 24 heures du personnel navigant commercial les «PNC» d'Air France, c'est-à-dire des hôtesses et des stewards, à l'appel de trois syndicats (SNPNC, CFDT et Unac), s'est déroulée dans la sérénité. Une Italienne, la mine perplexe, s'approche-t-elle des panneaux qu'aussitôt un homme, la veste barrée d'un gros macaron Air France, surgit pour la rassurer. Venise? Des solutions de rechange existent. En prenant le vol Alitalia de 18h50 ou bien celui d'Air France (partant) à 20h10. Employé «au sol» en temps ordinaire, au marketing, Christophe, réquisitionné, accepte avec humour son rôle d'accueil. «Ça me permet de tester quelques arguments commerciaux.» La salle d'embarquement des équipages, à la «cité Air France», est quasi déserte. Mais, malgré la forte mobilisation des PNC 80% de grévistes selon les syndicats, 50 à 70 selon la direction, le trafic des avions Air France n'aura été que faiblement pertubé: 90% des vols moyens-courriers et 100% des longs-courriers ont été assurés. Grâce à un scénario soigneusement rodé. 1) Air France a largement puisé dans son vivier de 400 PNC en contrat