Vasseur chasse le poisson étranger
Depuis mardi, l'«Opération merlu» contrôle l'origine des arrivages.
Le plan Vigipirate de la mer a été lancé dans la nuit de mardi à mercredi par Philippe Vasseur, ministre de l'Agriculture et de la Pêche. Sous le nom de code «Opération merlu», la manoeuvre, d'une durée de trois jours, est censée détecter les tromperies sur l'origine des poissons vendus par les grossistes français.
En débarquant à l'improviste au petit matin en compagnie de ses commandos des services vétérinaires, de la gendarmerie maritime, de la direction de la concurrence et des services douaniers, pour contrôler l'arrivée des camions et l'approvisionnement, le ministre répondait à une vieille revendication des pêcheurs. Ces derniers dénoncent le laxisme qui régit l'arrivée sur le marché national de poissons en provenance de pays étrangers à l'Europe communautaire.
Ainsi les pays Baltes et autres pays de l'Est, mais aussi le Pérou ou l'Argentine, inondent depuis longtemps le marché français de leurs produits, prestement «communautarisés» à coups de tampons et de documents administratifs de complaisance, distribués par certains pays du Nord Danemark, notamment ou du Sud de l'Europe.
Alerté par les comités de pêcheurs qu'il a rencontrés lors des ses visites estivales dans les ports bretons, Vasseur a, semble-t-il, décidé de répondre à leurs préoccupations et d'accentuer du moins temporairement les contrôles. L'Opération merlu, qui porte en fait sur quatre espèces de poi