Menu
Libération

Espagne: manifestations violentes des ouvriers des chantiers navals

Article réservé aux abonnés
publié le 16 septembre 1995 à 8h14

Les ouvriers des chantiers navals espagnols ont provoqué vendredi de

violents incidents, notamment en Andalousie, après la rupture des négociations entre les syndicats et le ministère de l'Industrie sur le plan de reconversion du secteur, qui prévoit 5.200 suppressions d'emploi. Dans l'après-midi, la ville de Cadix était toujours isolée. A Séville, des incidents avaient également lieu, bien que moins graves. Dans le nord du pays, à Bilbao ou à Ferrol, les ouvriers manifestaient dans le calme. La veille, après la rupture des négociations avec les syndicats, le ministère annonçait que les 5.200 réductions d'emploi prévues, sur 10.000 salariés, auraient lieu brusquement, par licenciements, faute d'accord. En effet, le temps presse: si le plan de reconversion n'est pas accepté par Bruxelles avant le 31 décembre, Madrid n'aura pas droit à une dernière perfusion financière ­ 7,5 milliards de francs. Le plan prévoit, en outre, la fermeture des sites de Cadix et Séville, et la privatisation de ceux de Vigo, Gijon et Santander. Les chantiers navals publics espagnols, qui cumulent 17 milliards de francs de pertes sur dix ans, malgré une réduction de 20.000 emplois sur la même période, doivent gagner 40% de productivité pour espérer arriver à la hauteur des Coréens. Mais les deux reconversions précédentes avaient déjà été présentées comme les dernières. Les syndicats réclament moins de suppressions d'emploi, par préretraite et départ volontaire, et le maintien d'une certaine activit